Dr Nicolas Evrard : 05/10/2009Grippe A / H1N1 Les premiers cas de grippe A / H1N1 ont été détectés au Mexique, au printemps 2009. Depuis, le virus de la grippe A / H1N1 s'est considérablement répandu, touchant des personnes habitant dans tous les pays du monde. Même si, pour l'heure, ce virus n'apparaît pas comme très dangereux, il présente, en revanche, la particularité de se propager rapidement. En France, les autorités sanitaires sont très vigilantes, car jamais l'Homme n'avait été en contact avec ce virus de la grippe.
**Symptômes de la grippe A / H1N1
La gippe A / H1N1, connue aussi sous les noms de grippe « mexicaine », ou grippe « porcine» a fait son apparition au Mexique en mars 2009, avant de se propager dans le monde entier : Etats-Unis, Australie, Espagne, France, Royaume-Uni, Chine... Si bien que depuis juin 2009, l'OMS parle de pandémie.
L’origine de ce virus contagieux, qui se transmet d’homme à homme, est le cochon. Des porcs ont été contaminés par différents types de virus grippaux (humain, aviaire, porcin), favorisant l'apparition d'un nouveau virus grippal hybride qui a infecté l'Homme. C'est la première fois que ce virus A / H1N1 est à l'origine de transmissions inter-humaines, provoquant une véritable pandémie.
La transmission
La grippe A / H1N1 se transmet de la même façon qu’une grippe habituelle, dite saisonnière :
> Par l’air : toux, éternuement, salive,
> Par contact direct : toucher, accolade, baiser,
> Par contact indirect : objets ayant été touchés par la personne infectée (bouteille d’eau, poignée de porte…).
Pour limiter la contamination, les autorités sanitaires recommandent d’adopter certaines mesures d’hygiène comme :
> Se laver les mains régulièrement avec de l’eau ET du savon, ou avec des solutions hydro-alcooliques,
> Éviter tout contact avec des personnes ayant contracté la maladie,
Les symptômes
Là aussi, les symptômes relatifs à la grippe A / H1N1 s’identifient à ceux d’une grippe saisonnière :
> Une fièvre élevée, supérieure à 38°C, associée à des maux de tête et des frissons,
> Des douleurs musculaires, des courbatures,
> Des maux de gorge,
> Une toux et des éternuements,
> Un nez qui coule,
> L'apparition d’une grande fatigue inhabituelle.
> Parfois des difficultés à respirer, nécessitant une prise en charge médicale en urgence, en fonction de la gêne.
Si ces symptômes grippaux apparaissent, le mieux est de rester chez soi. Il faut prendre contact avec son médecin ou appeler le 15, en cas d'urgence, en décrivant son état de santé, notamment si on a été en contact avec une personne malade. Le médecin indiquera au patient les démarches à suivre.
Il convient de rappeler que la grippe A n'apparaît pas comme une infection particulièrement grave. Les taux de mortalité sont équivalents à ceux observés lors de la grippe saisonnière (sauf au Mexique, et dans certaines autres régions du monde). Les personnes qui souffrent d'une pathologies chroniques sont plus vulnérables. On a aussi observé des formes sévères de la grippe A chez de jeunes enfants, et des femmes enceintes.
À noter que la période d’incubation de la grippe A / H1N1 est d'environ 7 jours.
Les recommandations des Autorités Sanitaires
En plus des mesures d’hygiène que nous avons évoqué, les Autorités sanitaires ont établi des recommandations particulières à destination des voyageurs, notamment pour ceux ayant effectué (ou envisageant) un voyage dans un pays touché par la grippe A / H1N1.
**Se protéger contre la grippe A Depuis son apparition au mois de mars 2009 au Mexique, le virus de la grippe A (H1N1) continue de se propager un peu partout dans le monde. Le nombre de cas recensés est en constante en augmentation, et les mois à venir seront propices à une diffusion de plus en plus étendue de la grippe A. Il est de ce fait essentiel de bien savoir se protéger contre le virus de la grippe A/H1N1, en adoptant des règles d’hygiène élémentaires. Mais la meilleure protection reste le vaccin.
La transmission
Le virus de la grippe A, comme celui de la grippe dite « saisonnière » est très contagieux. Le risque de contamination est d’autant plus important qu’il s’agit d’un virus extrêmement « volatil » qui se transmet principalement par trois modes :
> Par l’air : toux, éternuement, postillons.
> Par contact direct : toucher, baiser, accolade, poignée de main.
> Par contact indirect : objets ayant été touchés par une personne infectée (poignée de porte, bouteille d’eau…)
Les moyens pour se protéger
Afin de ne pas risquer d’être contaminé par le virus de la grippe A, il est indispensable de respecter des règles d’hygiène simples et faciles à adopter.
Se laver souvent les mains, c’est se protéger du virus. Épidémie ou non, le lavage des mains est indispensable au quotidien. Il est important de le faire le plus souvent possible. Certaines situations ou moments de la journée nécessitent une vigilance accrue.
> Avant chaque repas,
> Dès que l’on rentre chez soi, notamment si l’on utilise les transports en commun,
> Après avoir été en contact avec une personne malade,
> Avant et après être allé aux toilettes,
> Et, bien entendu, dès que le besoin s’en fait ressortir (mains sales par exemple).
Pour une efficacité optimale, il est recommandé, pour un lavage des mains à l’eau et au savon, de le faire avec de l’eau chaude et de se les frotter pendant environ 30 secondes (entre les doigts, dos de la main, sous les ongles, poignets).
On peut aussi se laver les mains avec des solutions antiseptiques hydro-alcooliques.
Éviter le contact des mains avec la bouche, le nez ou les yeux.
D'éventuels contacts avec des mains chargés de virus risquent de favoriser la contamination des voies respiratoires par le virus A/H1N1.
Limiter les contacts avec d’autres personnes. Le virus se transmet rapidement, il est donc recommandé, en cas de pandémie, de réduire les contacts avec autrui.
> Les contacts directs devront être le moins fréquent possible : poignées de main, accolades, baisers, etc.
> Les regroupements (sports collectifs, lieux très fréquentés) devront eux aussi être évités.
En cas de toux, éternuements.... Si ces symptômes se déclarent, on doit veiller à ne pas transmettre ses microbes à autrui.
> Penser à mettre sa main ou un mouchoir devant sa bouche et son nez lorsqu’on éternue ou que l’on tousse.
> Utiliser de préférence des mouchoirs en papier, qu'il faut jeter tout de suite après usage dans une poubelle, idéalement munie d’un sac et d’un couvercle.
> Se laver les mains après avoir toussé ou éternué, avec de l’eau et du savon, ou en utilisant une solution hydro-alcoolique, pratique en cas de déplacements.
Règles d’hygiène à domicile. Au sein de la famille, les échanges sont permanents. Alors en cas de pandémie, ou si un membre de la famille contracte la grippe A, les risques de contamination sont multipliés.
> Ne pas partager les affaires personnelles : linge de toilette, vêtements, verre, etc.
> Prendre soin de nettoyer tout objet ou surface touché par une personne malade (poignée de porte, lavabo, toilettes...) avec des produits ménagers appropriés.
Les masques. Ils sont d’une grande utilité en cas de pandémie. En le portant, le malade ne contamine pas les personnes qui l’entourent, notamment lorsqu’il est amené à être dans des lieux très fréquentés (transports en commun, magasins…).
> D'après le ministère de la Santé, on peut se procurer gratuitement des masques de protection (masques chirurgicaux) dans les pharmacies, sur ordonnance.
La vaccination
En France, la campagne de vaccination contre la grippe A a commencé le 20 octobre, suivant des priorités pour certaines populations. Pour nos autorités sanitaires, sont prioritaires : les soignants, l’entourage des enfants de moins de 6 mois, et les enfants entre 6 et 23 mois avec un facteur de risque – souffrant d’une maladie spécifique, et les femmes enceintes dont le vaccin est recommandé à partir du deuixième trimestre.
**Grippe A et grossesse
Les femmes enceintes font partie de la population à risque, face à l’épidémie de grippe A, tout comme les personnes âgées et les jeunes enfants. Et même si l’épidémie est relativement maîtrisée en France, mieux vaut adopter, dès maintenant, les bons réflexes. Alors, quels sont les risques ? Quelle est la meilleure prévention ? Et que faire pour protéger bébé, si l'on attrape quand même le grippe A ? Tour d’horizon en questions.
Quels sont les risques ?
En fait, pour l’instant, les spécialistes ne connaissent pas encore les effets de la grippe A sur les femmes enceintes. On manque encore de recul. D’après l’OMS, les risques, chez la femme enceinte, seraient accrus au cours du deuxième et du troisième trimestre de la grossesse.
En revanche, on sait que la femme enceinte a un système immunitaire affaibli, pendant le temps de sa grossesse. Elle est donc plus vulnérable aux maladies que le reste de la population. On sait également que la grippe A, tout comme la grippe saisonnière, peut entraîner des complications pulmonaires. La fièvre qui l’accompagne, peut provoquer, exceptionnellement, des souffrances fœtales. Cependant, les risques de malformation semblent inexistants. En revanche, si la fièvre dure un peu trop longtemps, les risques d’accouchement prématuré sont augmentés.
Inutile de paniquer pour autant, si la maladie est à prendre au sérieux, il existe des moyens de l’éviter et de la soigner.
Comment l’éviter ?
Les mesures de prévention de la grippe A sont les mêmes pour les femmes enceintes, que pour le reste de la population. Une prévention qui se résume à quelques gestes simples et essentiels.
Par exemple, se laver les mains très soigneusement et très régulièrement, tout au long de la journée. Un lavage au savon, ou avec une solution hydroalcoolique. Bien se laver les mains en rentrant chez soi, ou avant chaque repas ou après avoir toussé ou éternué. Eviter les lieux publics (cinémas, théatres...) en période de pandémie élevée.
Les signes d’alerte
Les symptômes de la grippe A sont les mêmes que ceux de la grippe saisonnière : fièvre, toux, courbatures, fatigue et difficultés respiratoires. Si l'on ressent l’un de ces troubles, il faut appeler tout de suite votre médecin traitant, votre gynécologue, ou même le 15.
Que faire si on l’attrape ?
Si la femme enciente a peur d’avoir attrapé la grippe A, elle doit consulter immédiatement son médecin. Il fera faire un prélèvement au niveau de la gorge. C’est ce prélèvement qui permettra d’identifier une éventuelle infection ou une grippe. Ces prélèvements naso-pharyngés sont très largement recommandés chez la femme enceinte. Si la grippe A est diagnostiquée, un traitement antiviral sera prescrit.
La fièvre, inhérente à la grippe, est dangereuse. Dès qu’une femme enceinte a une température supérieure à 38° C, il y a un risque. Il est donc important d’aller rapidement à l’hôpital, ou consulter son médecin, pour effectuer des examens pour évaluer la gravité pulmonaire et les risques pour le foetus.
Que faire après un contact avec un malade ?
Si une femme enceinte a été en contact avec une personne atteinte de la grippe A ou suspectée de l’être, une prévention est recommandée. Un traitement préventif anti-viral à prendre par inhalation sera alors prescrit (Relenza
), pendant une durée de 10 jours.
Et le Tamiflu ?
Comme pour l’ensemble de la population, le traitement au Tamiflu
est recommandé pour la femme enceinte. Cependant, le recul étant insuffisant, on ignore encore les effets de l’antiviral sur le fœtus. Ce traitement est donc administré si, et seulement si le risque pour la mère justifie le risque pris pour le bébé. Il semble, par ailleurs, que le traitement au Tamiflu
soit plus efficace, lorsqu’il est pris dans les premières 48 heures qui suivent les premiers symptômes (d’après l’OMS). Cependant, certains pays, sont encore réticents à prescrire les anti-viraux aux femmes enceintes.
Que sont les anti-viraux ?Les médicaments anti-viraux recommandés dans le traitement de la grippe A, sont les inhibiteurs de la neuraminidase : Relenza
(par inhalation) et Tamiflu
(comprimé par voie orale). Ils empêchent le virus de se propager. Ces médicaments sont d’autant plus efficaces qu’ils sont pris rapidement. Ils présentent peu d’effets secondaires : irritations du nez, toux, troubles digestifs.
Et le vaccin ?
En France, la campagne de vaccination contre la grippe A a commencé le 20 octobre. Les autorités sanitaires américaines estiment essentiel que les femmes enceintes et les nouveaux parents soient vaccinés pour se protéger eux-mêmes, et protéger leurs enfants. La vaccination sera donc recommandée, aux États-Unis, à toutes les femmes enceintes, quel que soit le terme de leur grossesse.
En France, le Haut Conseil de la Santé Publique recommande que les femmes enceintes, à partir du début du deuxième trimestre, soient vaccinées (considérées comme le « groupe de population prioritaire », comme les soignants, l’entourage des enfants de moins de 6 mois, et les enfants entre 6 et 23 mois avec un facteur de risque – souffrant d’une maladie spécifique).
Et l’allaitement ?
Il est absolument possible d’allaiter son bébé, même si l’on prend un traitement anti-viral au Tamiflu
. Ce traitement ne présente pas d’effet nocif pour le nourrisson
**La grippe A chez l'enfant
Toutes les études le montrent, ce sont les plus jeunes qui sont les plus sensibles au virus de la grippe A. Sur 10 personnes touchées par le virus, 6 ont moins de 15 ans. C’est l’inverse de la grippe saisonnière qui est plus dangereuse pour les personnes âgées. Les enfants de moins de 15 ans constituent 37% des cas d’hospitalisation. Alors, quoi faire pour protéger nos bébés et nos jeunes enfants ? Quelles sont les bonnes mesures de prévention ? Quels sont les symptômes qui doivent nous alerter ? Quels sont les traitements ?
La grippe A, qu’est ce que c’est ?
La grippe A, de son petit nom H1N1, est une maladie virale aiguë et contagieuse. H1N1 est une recombinaison de quatre virus différents : la grippe porcine nord-américaine, la grippe aviaire nord-américaine, la grippe humaine du type A et un virus de grippe porcine d’Europe et d’Asie. La combinaison de ces quatre virus a donné le virus de la grippe A, tel que nous le connaissons actuellement.
Le virus se propage généralement par la toux et les éternuements, les gouttelettes de salive (et donc les crachats !) ou par contact physique. Ses symptômes, qui peuvent durer une semaine, sont sensiblement les mêmes que ceux de la grippe saisonnière.
La grippe A, jusqu’à présent, a entraîné peu de décès. Ces décès sont liés à une surinfection bactérienne (rare, dans les pays ayant accès aux antibiotiques), à une infection pulmonaire virale entraînant une détresse respiratoire aiguë, à une aggravation de maladies préexistantes, chez les personnes fragiles.
Comment la reconnaître ?
Les symptômes de la grippe A sont à peu près les mêmes que ceux de la grippe saisonnière : fièvre, courbatures, rhinite… Chez les plus petits, il faut y penser, en cas de fièvre isolée supérieure à 38° C, accompagnée de fatigue, de manque de tonus d’appétit, d’une toux, d’un essoufflement. Le tableau clinique peut s’accompagner de douleurs abdominales ou de diarrhée et de vomissements. Chez un enfant plus âgé, les symptômes seront les mêmes, avec, toujours, une fièvre isolée, supérieure à 38° C. Dans tous les cas, dès que votre enfant, bébé ou plus grand, présente une fièvre importante et des symptômes grippaux, allez, immédiatement, consulter votre médecin. C’est peut-être une grippe saisonnière, mais c’est peut-être une grippe A ou une autre maladie virale.
Le diagnostic
Votre médecin généraliste est votre référent. C’est lui que vous devez consulter, dès que vous avez un doute. Sauf dans les cas graves, c’est lui qui saura apporter les bonnes réponses et traiter votre enfant. Il ne dispose pas de tests fiables qui permettent de diagnostiquer avec certitude une grippe A. Ces tests biologiques sont faits pour le moment dans des indications particulières dans les laboratoires hospitaliers.
Les complications
La grippe A, en soi, est moins méchante que la grippe saisonnière (qui tue, chaque année en France près de 2.000 personnes !). Cependant, comme elle, elle peut entraîner des complications pulmonaires. Et ce sont ces complications qui font sa dangerosité. Les principales complications sont :
> L’aggravation d’un asthme.
> L’apparition d’une bronchite.
> Une pneumonie pouvant nécessiter une hospitalisation.
Des complications bactériennes, de détresses respiratoires qui peuvent nécessiter une ventilation artificielle.
Les enfants à risque
Les enfants les plus à risque sont les mêmes que dans les pathologies virales habituelles. Il s’agit :
> Des enfants de moins de six mois qui souffrent de pathologies respiratoires, notamment les enfants nés prématurément.
> Des enfants qui souffrent d’un déficit immunitaire.
> Des enfants atteints d’une mucoviscidose.
> Des enfants atteints d’une maladie cardiaque.
Les enfants les plus à risque sont donc tous les enfants déjà fragilisés par une autre pathologie.
Comment s’en protéger ?
Chez les plus jeunes, les mesures de prévention sont parfois difficiles à respecter. Pourtant, ce sont des gestes simples qui permettent de limiter la transmission du virus. Petit rappel :
> se moucher correctement et jeter son mouchoir dans une poubelle fermée.
> se laver les mains régulièrement.
> éviter les contacts physiques.
La grippe A se transmet essentiellement par contact physique, notamment par contact des mains. D’où l’importance de les laver le plus souvent possible : avant ou après un repas, après s’être servi d’un mouchoir, après avoir utilisé les transports en commun. Le mieux est d’éviter les poignées de mains ou les embrassades. D’autant, qu’en début de maladie, les symptômes sont absents.
Autant dire que toutes ces recommandations sont difficiles à respecter avec les plus jeunes. Les enfants se touchent, jouent ensemble, toussent ou éternuent sans se protéger. C’est donc aux adultes à éduquer leurs enfants en respectant scrupuleusement les mesures d’hygiène et en leur apprenant dès que possible les bons gestes.
Si votre enfant va à la crèche ou à l’école, il existe une politique de prévention des infections qui est appliquée !
Faut-il isoler les enfants ?Il est bien évident que les mesures d’isolement relèvent de la décision politique. Il ne sert à rien de prendre ce genre de décision chacun dans son coin. Si votre enfant est en bonne santé, qu’il ne souffre d’aucune pathologie particulière, le mieux est de le laisser vivre sa vie normalement et de ne pas le déscolariser ou l’isoler. S’il arrive qu’un cas de grippe A soit diagnostiqué dans la crèche ou dans l’école, c’est l’établissement qui prendra les mesures nécessaires. Si votre enfant est déjà fragilisé par une autre pathologie et qu’il vous semble à risque, parlez-en avec votre médecin qui vous conseillera, pour son cas particulier, les mesures à envisager.